par Jean-Claude Guillebaud.
Dans un essai bref et étincelant, Jean-Claude Guillebaud s insurge contre la sinistrose contemporaine et prône un retour à l espérance. C'est sans doute, après Comment je suis redevenu chrétien (Albin Michel, 2007), son essai le plus personnel.
Divisé en dix courts chapitres, le texte se lit d une traite : il analyse les raisons de cette désespérance mais éclaire aussi ce qui peut nous montrer qu une « une autre vie » est possible. Sa force de conviction nous emporte. Le livre fini, nous comprenons que « l avenir a besoin de nous ». Jean-Claude Guillebaud refuse de baisser les bras, de se laisser endormir par l'esprit de défaite qui guette le monde contemporain. Un mal, une langueur qu'il compare au péché d'«acédie», quand s'affadit le goût de la foi. Plus de projet collectif, plus d'utopie : le monde nous échappe, alors choisissons plutôt de nous occuper de nous-mêmes, dorlotons-nous, cherchons notre seul bonheur, notre bien-être. Voilà une tentation que le journaliste-écrivain n'a pas. Au contraire même, plus la partie lui semble difficile, plus elle vaut d'être engagée...
Comment réhabiliter l'action, en politique notamment, pour changer ce qui ne va pas, pour «réparer le monde», selon la belle expression de la théologie juive à laquelle l'essayiste s'est toujours montré très sensible ? Il a essuyé bien des sarcasmes de la part de ceux pour qui pessimisme et désabusement sont des postures intellectuelles : il assume son regard optimiste, «en connaissance de cause», car il n'est pas le ravi de la crèche ; les réalités, il ne les ignore pas...
L'optimisme engagé, que Jean-Claude Guillebaud défend ardemment tout au long de ces pages, n'est pas seulement justifié, il est stratégique. «L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre»... (Dominique Quinio - La Croix du 29 août 2012)
Editions de la Loupe, 2013 - 18.69 €
Par Jean D'Ormesson, de l'Académie Française.
Un roman de société : « Tout passe. » Nous vivons une époque de transition, les livres, la famille, les moeurs, les frontières, les monnaies jusqu à la religion.
Un roman d'amour : « Rien ne change. » Un écrivain cherche sa voie et il ne s'en sort que par l'amour d'une femme, Marie. Il se donne à elle qui le rend à lui-même. Le roman de société s'est changé en roman d'amour, qui lui-même va se changer en roman de l'univers.
Un roman de l'univers : « Il y a au-dessus de nous quelque chose de sacré. » Au grand-père désormais classique de l'auteur, à Pama le bouddhiste, à Marie, s'ajoute Dieu. Car comment peut-on parler d'autre chose que de Dieu ?
Ce livre est aisé et profond, comme soulevé par la grâce d'un style et d'une écriture ailée.
Editions de la Loupe, 2013 - 21.70 €
par Tim Guénard.
" Ma vie est aussi cabossée que mon visage.Mon nez, à lui seul, compte vingt-sept fractures. Vingt-trois proviennent de la boxe ; quatre de mon père. Les coups les plus violents, je les ai reçus de celui qui aurait dû me prendre par la main et me dire " je t'aime " ".Tim est une " mauvaise graine ".
Abandonné par sa mère et battu à mort par son père, il devient à 5 ans un enfant de l'Assistance. De familles d'accueil en maisons de correction, de brutalités en humiliations, il apprend la violence et la haine.
Pourtant, son immense soif de liberté et d'amour l'entraînera dans les rues de Paris, au hasard des rencontres, à la recherche d'une humanité perdue et d'un accès au bonheur...
Poignant témoignage d'une enfance dévastée, cet ouvrage est aussi un magnifique éloge de l'amour, du pardon et de la vie.
Editions de la Loupe, 2002 - 19.32 €